Expo du 14/10/2023 au 04/02/2024
Les Intimistes verviétois
Qu’il s’agisse de paysages ou d’éléments de la vie quotidienne, c’est la simplicité de la vision autant que la délicatesse du rendu qui caractérisent l’élan commun et l’inspiration de ces peintres au sujet desquels on a parfois utilisé le vocable « École verviétoise ». Les Intimistes Verviétois constituent une tendance, portée par un groupe d’amis, plutôt qu’une institution ayant des statuts officiels et prodiguant une formation qui y corresponde.
À travers tout le XXe siècle (Georges Le Brun fut tué dans les premiers combats de 1914), cette tendance s’est développée avec discrétion et sûreté dans un contexte général fait de particularismes où l’on retrouve l’École liégeoise menée par Armand Rassenfosse et Auguste Donnay, ou les peintres de l’Ardenne disciples d’Albert Raty et de Marie Howet.
Si l’on se réfère aux commentaires de critiques d’art à l’occasion d’une exposition tenue à Liège en 1913, on peut définir l’esprit qui anime cette équipe : « Art sobre et nuancé, empreint d’une discrétion paisible et secrète, art d’étude, de goût et d’équilibre, profondément consciencieux et méditatif, art intérieur qui ne demande rien à l’éclat des virtuosités superficielles, mais qui cherche à pénétrer l’essence, l’âme des choses. » (Pierre Stellan), « Peintres d’intérieurs mystérieux et de paysages éloquents, ils donnent aux choses inanimées une vie intense. » (Aden). « Ils exécutent des paysages familiers, des intérieurs et s’émeuvent, comme les Intimistes français, des faits ou des visions de la banalité quotidienne. » (Charles Delchevalerie) – [Textes recueillis par Georges Schmits].
Maurice Pirenne, Philippe Derchain, Georges Le Brun, Joseph Gérard, Laurent-Léon Herve, Pierre Delcour, Adolphe Rémy, Max Gobiet, Ywan Cerf, Alphonse Lejeune, H. Mathieu, G. Martin et, de la génération suivante, Jean Julémont, Paul Schmitz et Charles Leuther sont les artistes que l’on estime être les représentants de cette tendance picturale.
Albert Moxhet
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